Tu raconteras Vayikra -Enseignements, morales, histoires et paraboles - Rav Yaacov Galinsky
Tu raconteras Vayikra -Enseignements, morales, histoires et paraboles racontés par le Rav Yaacov Galinsky
«Où avez-vous appris l'art de faire des discours? » demandai-je à Rav Yaacov Galinsky, qui constitue un mélange extraordinaire des « Magguidim» d'autrefois et des Maîtres du moussar. Il raconta que dans les yechivot Novhardok, il y avait une « Bourse » quotidienne d'une heure pendant laquelle
chaque élève devait présenter sa « marchandise », exprimer ses pensées et ses idées. C'est ainsi que ses capacités se sont révélées, que ses sources d'enseignement se sont répandues.
Je lui ai ensuite demandé quel était le secret d'une dracha réussie. « Tout est écrit » me répondit-il en souriant. C'est l'un de ses principes : tout figure dans les paroles de nos Sages. Il m'a montré le Midrache Chir Hachirim Rabba (4.23) sur le verset : « Tes lèvres, ô fiancée, répandent la douceur (nofèt) du miel. Le
miel et le lait coulent sous ta langue » (Chir Hachirim 4.11).
«Quiconque dit en public des paroles de Torah qui ne sont pas agréables comme la semoule restant dans le tamis (napa, même racine que nofèt), aurait mieux fait de ne pas les dire ». La semoule est bonne et rassasie! C'est la première condition d'une dracha : qu'il y ait un contenu, que le public sorte
rempli d'une leçon et d'un conseil. Poursuivons:« Quiconque dit en public des paroles de Torah qui ne sont pas agréables comme le miel, aurait mieux fait de ne pas les dire ». Le charme. Parler en
souriant, ajouter des plaisanteries et des histoires. Poursuivons :
« Quiconque dit en public des paroles de Torah qui ne sont pas agréables comme le miel et le lait mélangés, aurait mieux fait de ne pas les dire ». Le miel,
on en mange une petite cuillère, pas plus. Le lait sucré, on en boit une grande quantité car il est sucré du début à la fin, en juste mesure. Poursuivons :
« Quiconque dit en public des paroles de Torah qui ne sont pas appréciées par les auditeurs comme une fiancée qui est appréciée par son mari sous la'houpa,
aurait mieux fait de ne pas les dire ». La fiancée est adaptée à son mari : il l'apprécie car elle le complète. De même, une dracha doit être adaptée à
l'auditoire et proposer des moyens d'atteindre une plus grande perfection ! Tel est le secret des discours de Rav Yaacov Galinsky et celui de la réussite de la
série de ses livres « Tu raconteras ».