Méor Haïm - Siddour
Rituel de prières publié et annoté par Dr Haïm Harboun, Rabbin-Professeur, avec la collaboration du Rabbin Meyer Malka.
Shlomo Moshe AMAR Rishon Lezion Grand Rabbin d'Israël
A l'honorable, grand tsadiq et Sage dont l'humilité est bien connue le Rav Rabbi Nissim Moyal Chalita. A tous ceux qui ont contribué à réaliser ce merveilleux travail avec cœur et intelligence. Un travail qui arrive à point nommé.
Je voudrais faire savoir que le Maroc est un grand pays, chaque ville comptait des communautés juives prospères, dont le nombre de fidèles était très important. Le Maroc a connu des grands érudits dans la Torah depuis Rabbi Yitshaq Alfassi (RIF) jusqu'à Maïmonide. Tous étaient des personnalités saintes et animées de la crainte de D. Jamais le Maroc n'a été dépourvu de savants juifs dont l'érudition et la sagesse ont dépassé les frontières de leur pays. Les générations qui ont précédé le Rif, se distinguaient par le nombre impressionnant de grands talmudistes.
Cependant, il n'existe pas au Maroc un rite unique et général pour toutes les Communautés. Le rite à Meknès n'était pas identique à celui du Tafilalet et celui de Séfrou différait de celui de Mogador etc. Les éditeurs de livres de prières en étaient conscients et en tenaient
compte dans la mesure du possible.
Un seul exemple suffit. A propos de la lecture du Hallel à Roch-Hodèch, et à Hol Hamoèd Pessah, l'auteur du Choul'han Aroukh écrit : « En Erèts Israël le Hallel n'est pas précédé d'une bénédiction conformément à l'enseignement de Maïmonide. Cette Halakha est consignée dans le Choul'han Aroukh (422, 2.) Or au Maroc et en Turquie la lecture du Hallel est précédée par une bénédiction (Liqro ett Hahalèl) De toute façon, l'habitude des Séfaradim en Erets Israël est de suivre l'opinion de Maïmonide et du Choul'han Aroukh à savoir le Hallel sans bénédiction préalable. Cette remarque suffit à montrer la complexité du problème. Pour le reste il suffit d'aller étudier.